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Que se passe-t-il lors du traitement ostéopathique?

Dans un premier temps, il ne faut pas confondre la phase de de bilan et la phase de traitement. Lors de la phase de bilan,

l'ostéopathe va établir un " état des lieux " initial du patient. 

  • le bilan de forme et de dureté tissulaires

  • le bilan des attractions tissulaires

  • le bilan de la vasomotion tissulaire

  • le bilan de mobilité physiologique tissulaire

  • le bilan de compliance des tissus

  • une analyse de résultats de ces différents bilans (corrélée à l'histoire de vie)

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Vient ensuite la phase de traitement où l'ostéopathe va rétablir l'état d'équilibre tissulaire qui aura été altéré lors de différents événements de la vie. Si l'on reprend l'exemple des torticolis, il est tout à fait possible  que l'ostéopathe vienne travailler sur votre cheville, si celle-ci est la source du problème. En effet, un patient ayant négligemment traité une entorse à la cheville droite va sans doute venir s'appuyer d'avantage sur sa jambe gauche, pour éviter la douleur ou la gêne de la mauvaise jambe. De là, le bassin va être déséquilibré du côté gauche. Ce jeu de déséquilibre peut se perpétuer jusqu'aux cervicales et au crâne et ainsi passer d'une entorse de la cheville droite à des torticolis à répétition. Ceci n'étant qu'un exemple parmi une infinités possibles.

Le jeu de l'ostéopathe est donc de trouver la source des maux, pour lui rendre une qualité de vie optimale et rendre inutile toutes les compensations établies par le corps en moyen de protection.

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Comment est-il possible de sentir ces "choses" uniquement avec les mains?

L’apprentissage manuel acquis avec l’expérience permet de développer des sensations tactiles. On dit que la formation en ostéopathie travaille la main ; en fait, l’apprentissage et la pratique intensive développent les représentations mentales liées aux sensations tactiles perçues. L’ostéopathe, par le toucher sensitif, va percevoir des zones rigides ou souples dans votre corps. Comme l’œnologue va entraîner son sens de l'odorat et du goût, l'ostéopathe, durant ses années d'étude  mais avec toutes les années de cabinet également, va "affiner sa main" et lui permettre des sensations d'une grande précision. L'entraînement et la répétition font que ces sensations deviennent perceptibles.

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Une séance d'ostéopathie peut-elle remplacer un rendez-vous chez le médecin?

Non, bien évidemment. Un diagnostic médical est un acte médical, réservé à un ou plusieurs docteurs en médecine, à l’issue d’investigations cliniques, paracliniques. L'ostéopathe a étudié lors de sa formation à lire les radios, déceler les symptômes de telle ou telle maladie , ceci pour maintenir en sécurité le patient. Au moindre doute, l'ostéopathe peut être amené à cesser la séance sur le champ pour que le patient soit pris en charge par les personnes compétentes.

L’ostéopathe ne peut donc pas établir de diagnostic médical ou préscrire de médicaments, ni fournir de certificat médical. En revanche, on peut vous conseiller d'aller voir des spécialistes qui sauront d'avantage résoudre votre problématique.

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Le craquement est-il nécessaire lors de la prise en charge ostéopathique?

Vos craquements articulaires, que vous les provoquiez vous-même ou qu'ils soient provoqués par un ostéopathe, proviennent, théoriquement de la formation de bulles de gaz dans un liquide.

En effet, dans vos articulations se trouve un liquide qu'on appelle la synovie, dont le rôle est de permettre la lubrification de l'articulation, d'absorber les chocs... Dans cette synovie, on peut trouver un gaz qui se présente normalement sous forme liquide, et c'est au moment où une pression négative s'exerce sur celui-ci qu'il se forme alors une bulle. Pour comprendre cela, vous pouvez imaginer du gaz liquide présent dans un ballon de baudruche hermétiquement fermé. Si vous parvenez à étirer suffisamment ce ballon (à exercer une pression négative sur celui-ci), alors ce gaz prendra une forme gazeuse.

C'est ce phénomène qui se déroule dans une articulation qui craque : cela est dû au changement d'état de ce gaz, de son passage d'état liquide à l'état gazeux. C'est aussi pour cela qu'on ne peut effectuer plusieurs craquements à la suite sur la même articulation, car le gaz doit retrouver sa forme liquide, ce qui peut prendre un certain temps.

Ainsi, cette transformation du gaz au sein de votre articulation signe ce que l’on appelle une décoaptation. Il s’agit en fait d’une manœuvre permettant de faire sortir les éléments de l’articulation (sur une distance extrêmement petite) une fraction de seconde avant de les laisser reprendre leur positionnement normal, on parle bien souvent d'une manœuvre de "petite amplitude, grande vélocité". Cette manœuvre permet un gain de mobilité temporaire, mais contrairement à la croyance populaire, il ne s'agit en aucun cas du déplacement ou de la remise en place d'un ou plusieurs de vos os. Cependant pour obtenir ce craquement particulier, des manipulations doivent être exercées sur votre corps, il faut mettre une certaine tension entre les deux segments (os et éléments les entourant), et cette démonstration de force mesurée doit être pratiquée par une personne spécialisée dans le domaine, c'est-à-dire un ostéopathe.

Vous devez par ailleurs savoir que la manipulation ainsi que le craquement obtenu ne doivent pas être douloureux. En outre, ces pratiques, peuvent s'avérer inefficace ou inutile si elles sont pratiquées au mauvais endroit, où pour lutter contre les symptômes d'une pathologie que cette manipulation n'affectera pas.

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 En ostéopathie ce "crac" est utilisé pour 2 raisons majoritairement:

-Le premier but est de faire céder un spasme musculaire par une manipulation pouvant altérer la mobilité d’une vertèbre.

 

-Le deuxième but est de surinformer une boucle neuromusculaire afin de la « désensibiliser ».

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Serais-je "guéri" suite à ma première consultation?

L’ostéopathie n’est pas miraculeuse. À l’issue d’une séance d’ostéopathie, vous pouvez être soulagé(e) immédiatement, mais la plupart du temps, les effets bénéfiques se font sentir au bout de quelques jours. Parfois, une recrudescence des symptômes survient, ce qui peut nécessiter un suivi jusqu’à une résolution complète. Néanmoins, il faut se méfier des « suivis » mensuels pour des problématiques identiques afin d’éviter une certaine dépendance à la thérapeutique ostéopathique ou à l’ostéopathe. Évitez les gourous !

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